Poème d'un des professeurs du lycée Célony partant à la retraite. Un touchant cadeau de départ ...
Avant-hier, apathiques
Aujourd’hui, dynamiques,
Hier, quasi angéliques
Aujourd’hui , diaboliques …
Vous jouez sur nos nerfs avec délectation,
Vous jouez sur nos cœurs avec obstination.
Tantôt vous êtes enfant et voulez qu’on vous aime,
Tantôt vous êtes adulte et montrez qu’on vous gêne.
Critiques impitoyables de vos profs épuisés,
Vous passez vos récrés à tous les dénigrer.
Certains, bien endormis pendant plusieurs semaines,
Ouvrent un œil inquiet en flairant leur moyenne,
Font des calculs savants, trouvent tas d’arguments
Pour éviter la colle ou l’avertissement ;
Les bileux, les stressés, nerveux ou angoissés
Restent après les cours, faut bien se rassurer !
D’autres ne voyant pas quel intérêt l’on prend
A lire Hugo, Musset, Voltaire ou Maupassant
Se narrent leur week-end ou bien taguent leur siège,
Puis trouvent les contrôles durs et bourrés de pièges.
Bref, nous sommes des profs, vous êtes des élèves,
Sans fin, vers le Savoir, il faut qu’on vous élève !
C’est vous qui êtes fiers mais nous qui triomphons
Quand vous réussissez le bac avec mention ;
Nous sommes associés, jouons au même jeu,
Nous sommes l’Allumette, mais vous êtes le Feu !
B. SAIDI